Réalité online
10 sept. 2022
Réalité online
Ghassen Kacem, un jeune tunisien qui affiche un attachement particulier à la culture, vient de s’engager dans une aventure très particulière. Cet originaire de Jammel vient de faire renaître de ses cendres une salle de cinéma abandonnée depuis plus de deux décennies, en la transformant en un centre culturel multidisciplinaire. Certes, l’idée parait un peu folle, mais Ghassen, convaincu que l’accès à la culture devrait être permis à tout le monde, s’est lancé corps et âme dans cette initiative. L’objectif étant de doter sa ville natale d’un espace culturel, l’unique d’ailleurs, permettant ainsi aux habitants de se distraire et d'accéder à la culture. C’est une forme de décentralisation culturelle à laquelle Ghassen Kacem croit avec une absolue conviction.
Ayant pour nom “Centre Founoun”, cet espace culturel se veut un lieu de rencontre de toutes les disciplines artistiques, dont cinéma, théâtre, musique, arts plastiques et autres .
Boosté par une équipe triée sur le volet, Ghassen, armé d’un volontarisme et d’une persévérance inégalés, a réussi à aller très loin dans son projet. En dépit des problèmes bureaucratiques, des entraves de tout genre, Ghassen Kacem et son équipe ont transformé leur rêve en réalité.
L'ouverture de ce nouveau-né culturel dont les travaux ont commencé déjà en mars dernier, est prévue pour ce samedi 9 septembre. ça sera une ouverture en grande pompe. Ce centre est composé d’une salle multidisciplinaire d’une capacité de 220 chaises, deux salles d’entrainement et de formation d’une capacité de 30 personnes pour chacune, dont l’une est dédiée aux clubs de musique et des arts plastiques et l’autre pour les clubs du cinéma, du théâtre et de danse. Un café théâtral a également été mis en place pour accueillir en toute convivialité les fidèles du centre.
Avec des initiatives intéressantes, des idées constructives, des jeunes motivés, dévoués et enthousiastes, Jammel a vraiment de quoi être fière en ce moment où l’espoir se transforme en désillusion et où nos jeunes périssent dans la mer en fuyant leur pays. C’est une lueur d'espoir dans cette conjoncture sociale, économique et culturelle morose et difficile.
Bravo.